Groenland, août 2013
Introduction
Destination : Tiniteqilaaq, côte est du Groenland (78° Nord)
Dates : 30 juillet - 15 août, au Groenland du 1er août au 13 août
Participants : Gilbert et moi-même
Objectifs : Comme tout été depuis 3 ans, Gilbert et moi nous rendons en Arctique pour un trekking du dizaine de jours. Principalement, le Groenland a été choisi comme destination pour ses paysages. Gilbert ayant été plusieurs fois sur la côte ouest, il était intéressé de se rendre sur la côte est. Même si ce voyage n'est pas spécialement orienté faune, nous espérons voir quelques oiseaux et mammifères (renard polaire ?). Nous espérons ne pas croiser d'ours blanc.
Ours blancs : Contrairement au Spitzberg où les ours blancs sont nombreux et peu chassé, nous avons décidé de ne pas porter d'arme. Premièrement, nous choisissons notre itinéraire de sorte à rester loin des glaciers qui se jettent dans les fjords. Car c'est là où il y a de gros packs de glace qu'il y a du phoque, dont se nourrissent les ours. Deuxièmement, les inuits chassent les ours depuis bien longtemps, ce qui, nous l'espérons, a créé chez les ours un instinc de méfiance envers l'homme.
Préparartion du sac : Une bonne préparation du sac à dos permet de gagner des kilos (ou de porter plus de matos photo). Je suis parti avec presque uniquement de la nourriture hyophilisée. Bien réflchir au climat et au terrain permet de bien s'équiper, sans porter de matériel inutile. Gilbert me reprochera de ne pas avoir pris de chaussettes de rechange ou de kit de couture, entre autres :)
Matériel photo : d700, 28-300 vr, 14-24 f/2.8, d5200, 10-20mm Sigma.
Jour 1 - Arrivée à Kulusuk
Après un transit par l'Islande, nous atterrissons à Kulusuk à mi-journée du 31 juillet. Déjà à mi-chemin entre Rekjavik et le Groenland, la mer est couverte de glace. Les courants rassemblent parfois des quantités impressionnantes de glaces et les dirigent vers l'Islande. C'est comme ça que des ours blancs peuvent arriver en Islande m'apprend Gilbert. Un sentiment de déjà vu, puisque il y a deux ans au Spitzberg, la quantité exceptionnelle de glace dans les fjords avait bloqué le transit maritime, et nous avait permis d'observer deux fois les ours. Pour vous rassurer, et pour éviter tout suspens, nous n'avons heureuement pas vu d'ours cette année.
Arrivée à Kulusuk, le temps est beau. Nous décidont de nous rendre en ville qui est à quelques kilomètres. Le sac est lourd. Il fait frais. Les moustiques et les simulies nous attaquent déjà. Nous sommes de retour en Arctique. Arrivés en ville, ne odeur assez désagréable de poisson et de déchets. De jeunes enfants jouent dans la rue, leurs parents sont un peu plus loin à discuter entre eux. Certains boivent, on m'avait averti que l'alcoolisme est assez répendu ici. Alors que nous traversons les bâtiments (en ville, il n'y a pas vraiment de chemins), nous pouvons nous faire une idée de la taille de Kulusuk (environ 150 habitans) et des principales activitées des habitans (chasse, pèche, traineaux à chiens) Nous trouvons finalement le magasin de nourriture, puis nous cherchons un endroit pour manger. Nous prennons un peu de hauteur, nous trouvons une belle table de pique-nique avec vue sur le fjord. Quelle mauvaise surprise d'avoir sous nos yeux, dans ce beau payage fait de glace et de roche, une décharge à ciel ouvert, qui se déverse dans le fjord. Nous comprendrerons plus tard que chaque ville sur notre passage a en fait sa propre décharge. Tout ce qui est importé au Groenland finit en fait en décharge. Nous mettons notre premier camp à mi chemin entre l'aéroport et la ville. Pendant la nuit, Gilbert se fera voler son pain, dans lequel, pour une raison non déterminée, se trouvait son chargeur de téléphone. Il accusera à tord les chiens groenlandais de ce vol. Mais le vrai voleur sera retrouvé plus tard :)
photos
Jour 2 - Arrivée à Tasilaaq
C'est avec une heure d'avance que notre hélicoptère decolle de Kulusuk. Le vol nous en met plein les yeux. Bien sûr la mer, les fjords et les montagnes, mais des détails qui nous avaient échapé lors de notre survol en avion : petites calotes glacières, lacs glaciers, petits fleuves et ambouchures. Après 15min de vol, nous arrivons à Tasilaaq, capitale de la côte est. Nous nous rendons chez un Italien, 'Peroni', qui tient une jolie maison pour touristes. Il acceptera de nous garder nos affaires en trop pendant la durée de notre trekking. Nous apprenons que lui aussi va en bateau à Tinit', il n'avait pas lu mon mail de renseighement demandant si il n'y avait pas possibilité de rejoindre un groupe pour le déplacement. A partir de ce moment, nous rirons du fait que les touristes voyagent en bateau, les touristes suisses en hélico. Petite visite de la ville. Plus grand réseau routier, école, police, office du toursime, grand magasin de nourriture, grand port et docks... Nous dormirons près du fjord Tasilaaq où nous rencontrons plusieurs groupes de français qui rentrent de plusieurs semaines de kayak des mers.
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Jour 3 - Arrivée à Tiniteqilaaq, passage de l'Inertivik
Un vol encore plus en avance, plus long (30 min), et tout aussi beau, nous dépose à Tinit'. Ville d'environ 100 personnes, nous sentons que les grands espaces sauvages ne sont pas loin. Il nous faut trouver du carburant. Après une sorte de discours en langage des signes avec la caissière du magasin alimentaires, nous optennons finalement 3l de carburants. Nous chargeons les sac et nous partons. La première étape doit nous mener à 400mm d'altitude assez rapidement, le long du sommet Inertivik, puis redescendre doussement dans les terres.
Alors que les chiens mâles sont retenus par des chaines (ils peuvent être dangereux pour les enfants paraît-il), les femelles et les jeunes sont libres de se déplacer. A part du phoque et de l'ours que leurs maîtres leur donnent, il n'y a presque rien à manger pour eux. Deux d'entre eux, une femelle et et une jeune, nous suivent sur plusieurs kilomètres. Ils nous quitterons après une demi journée de marche, probablement parce que nous ne leur avons rien donné à manger. Un peu plus tard, arrivé au point le plus haut de notre étape, Gilbert découvre une famille de lagos. Petite pause photo. Puis, la descente régulière nous mènera à notre premier camps nature, situé dans une magnifique plaine alluviale. Les linaigrettes, la différents cours du fleuves dans la plaine, et les montagnes composent une magnifique vue (photo ?).
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Jour 4 - Arrivée au fjord Sermilik
Levés de bonne heure, la pente nous mène d'abord près du fjord Amitsivartiva, puis le long d'un long lac qui ne porte pas de nom. Il est longé par un sentier. Probablement, certains sentiers sont formés par des groupes qui sont déposés en bateau (ce jour là, un camps est visible à la fin du fjord Amitsivartiva, à quelques kilomètres de nous). Grâce à ce chemin, nous marchons remarquablement bien. En fin de soirée, nous arrivons dans la région du mont Saputit et du l'ambouchure Spulik, mais le paysage ne nous plaît pas autant que la veille pour poser un camps. Giblert et moi sommes d'accord pour faire une grosse étape, nous marcherons jusqu'au fjord Sermilik, plus précisement, près de la cabane Paarnakajiit. Le soleil est bas sur l'horizon, légèrement en dessus du fjord couvert de glace et, au loin, de la calote polaire. Un grand marais doit être traversé, le paysage est splendide. Nous rencontrerons un groupe de français (un couple et une accompagnatrice). D'abbord nous les saluerons de loin (Un 'Hello !' pronnoncé à la française, puis, après avoir mangé et mis le camp, nous les rejoindrons. En ce qui me concerne, j'ai fait beaucoup d'images ce soir là, paysage et phalarope. Les chaussures auront pris l'eau 'à cause' du phalarope. C'est à ce moment là que les chaussettes de rechange se sont mises à manquer. (Note : Gilbert tient à ce que je précise qu'après cet éveènement, les chaussettes n'ont arrêter de pourrir de plus en plus chaque jour, atteignant un "niveau de puenteur maximal" à la fin du treck. Elles finirent dans les poubelles de l'aéroport de Kulusuk. A l'heure où vous lisez ces lignes, elles sont probablement dans la décharge de Kulusuk, avec vue sur le fjord, les iceberg et les fulmars. Jolie retraite.)
Jour 5 - Arrivée à Ikaasaalaq
Comme revers de la longue étape de hier, la troisième étape sera très courte. Nous n'irons que jusqu'à l'embouchure Ikaasaalaq. Dans un premier temps, nous longeons de petits lacs, et nous passons un col. Nous arrivons ensuite de nouveau le long du fjord. Les paysages de glaces nous ralentissent dans notre marche, et Gilbert déchire son pentalon. Nous mettrons le camps près d'Ikaasaalaqk. Au nord, au plus loin que nous pouvons voir dans le fjord Sermilik, la quantité de glace est tellement importante que les deux rives, éloignée de 20km environ, sont comme reliées.
Jour 6 - Montée de l'Ikaasaalap Ilinnera
Notre quatrième étape nous éloigne de l'eau. Nous prennons de l'altitude en direction de Ikaasaalap Ilinnera. C'est la région la plus éloignée de Tinit' que nous traversons, c'est aussi la plus sauvage. Peu de gens sont récemment passés ici (par exemple, le groupe de français que nous avons rencontré la veille, est reparti en direction du sud). Différentes espèces d'oies peuplent les zones marecageuses. Dès qu'elle nous repèrent, à plusieurs kilomètres même, elles s'envollent, tournent dans le ciel et se reposent plus loin. Avec l'altitude, le terrain devient plus difficile. Le col que nous visons est à mi-chemin entre le fjord Sermilik et le fjord Imersivaq. Pour ne pas perdre d'altitude, les derniers kilomètres d'ascention se font dans une pente assez forte, semée d'ébouli. Heureusement le sol est sec, nous n'aurions pu passer ici avec un sol humide. Nous arrivons au premier lac, le col n'est plus loin. Encore 50m de montée, et là surprise, le lac du col, marqué sur la carte, n'existe plus. Il est vrai que la carte à 20 ans, mais le lac était sensé être gros ! Nous mettrons le camps peu après, car nous nous sentons trop fatigués pour la descente jusqu'aux plaines entre Saputit et Innartivaq. De notre camps, nous avons la vue sur le fjord Sermilik. Le ciel se charge petit à petit, le mauvais temps est annoncé pour les prochains jours. Je fais quelques essais de photo en filé du nuage avant d'aller me coucher car il fait bien froid.
Jour 7 - Retour près du fjord Amitsivartiva
Le ciel est couvert, il a plu cette nuit, et il pleut encore. Nous essayons de dormir plus longtemps pour que le mauvais temps passe. Mais la pluie est annoncée pour un bon moment, il nous faut sortir et aller manger. Nous descondons ensuite et retrouvons nos pas le long du lac sans nom. Nous camperons non loin du fjord Amitsivartiva.
Jour 8 - Arrivée au fjord Ikaasatsivaq
Le ciel encore couvert mais la dépression semble être passée. Nous continuons notre chemin jusqu'à la plaine alluviale ou nous avions dormi après notre première étape. Soudain, Gilbert s'arrête et sort rapidement son appareil photo, il a repéré un renard polaire. C'est un jeune, il n'a pas vraiment peur de nous (a-t-il déjà vu des humains ?), il garde une certaine dsitance de nous alors qu'il renifle le sol frénétiquement à la recherche de nourriture. Lorsqu'il s'approche d'un nid de traquet, les parents volent sur place, piquent sur lui, ou se mettent à l'écart et essayent de l'attirer en chantant. Nous l'observerons pendant près de deux heures. Par chance, les nuages laissent quelques rayons du soleil passer. Il est midi, la lumière est moyennement dure. Lorsque nous reprenons la route, Gilbert apperçoit un groupe de personne. Nous les perdons vite de vue mais nous les retrouverons plus tard. Du mauvais temps est de nouveau annoncé, pluie et vent. Demain, nous aurions du faire l'étape 1 à l'envers, mais pour ne pas s'exposer au vent, nous prennons la direction du fjord Ikaasatsivaq, que nous voulons longer à l'abris du vent jusqu'à Tinit'. Nous ne pensions pas qu'un tel itinéraire soit possible, mais les français, après s'être perdu en montagne, étaient passé par là. Alors que nous arrivons au fjord, nous tombons sur un groupe, rassemblé autour d0un homme qui pèche. Le guide, un islandais, nous offre un café. Nous discuttons un peu, il ne croit pas à la pluie pour cette nuit, et confirme qu'on peut longer le fjord. Nous mercherons encore deux heures avant de mettre le camps à quelques kilomètres à l'est de Tinit. Le ciel est chargé, mais le soleil fait quelques apparitions. Il pleuvra toute la nuit.
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Jour 9 - De retour à Tinit'
Nous nous levons tard parce que la pluie ne s'arrête pas. Par chance, la marée est basse, et nous pouvons longer le fjord. Nous arrivons à Tinit'. Le magasin de nourriture est ouvert, notre premier reflex et d'aller y faire de bonnes course. Nous y croiseront le guide Islandais qui s'est fait amenné par son groupe contre son gré jusqu'en ville de Tinit', il lui faut maintenant affreter un bateau pour faire rentrer tout le monde au camps. Nous dormirons pas loin de l'héliport. Le ciel se dégage pour de bon dans la nuit, des lumières assez incroyables illuminent le fjord et sa glace.
Jour 10 - De retour à Tasilaaq
Un vol de retour avec 2h d'avance, vue splendide. Récuperation des affaires chez M. Peroni, deuxième visite de Tasilaaq et camping au même endroit qu'à l'aller.
Jour 11 et 12 - Deux jours sur l'île de Kulusuk
Il nous reste deux jours sur l'île de Kulusuk. Nous decidons d'aller voir les deux glaciers et leurs lacs au centre de l'île. Nous sommes assaillis par les simulies. L'eau regorgent de poissons, nous les observerons longtemps. Nous mettons le camps au deuxième lac avant de partir marcher. Nous suivons la route jusqu'à la base scientifique, ou base radar pour l'aéroport, située près du détroit de Torsuut. GIlbert repère deux plogeons au loin, mais nous ne les reverrons pas pour les approcher. Dans la nuit, Gilbert est réveillé par un animal qui rode autour de la tente. C'est un renard polaire qui lui mange sa nourriture. C'est l'occasion de faire quelques images. Au petit matin, constatation des dégât, il ne lui reste plus de nourriture. Je ris de son malheur. Heureusement, le magasin est encore ouvert (il ferme à 13h le dimahce, nous y arrivons à 12h50 !!). Nous pensons savoir qui a chippé le pain et le cahrgeur de Gilbert. Mais il décide de retourner sur les lieux du premier vol, voir si son chargeur ne serait pas là. Ce n'est pas le cas, mais il y oublie son appareil photo... C'est qu'après avoir mis le camps, près de l'aéroport, 4 km plus loin qu'il s'en rend compte. Après l'avoir retrouvé et être retourné au camps, nous allons marcher jusqu'à la pointe de Kangeq. Je laisse mon pain et mon chocolat dehors, me disant que nous seront de retour avant la nuit, et que le renard est un animal nocture. Autant pour moi, à mon retour, plusieurs renards rodent autour de nos affaires, il ne reste plus rien de ma nourriture. Cette fois, c'est Gilbert qui en ris. Nous faisons pas mal d'images. Le landemain, nous reprennons l'avion pour l'Islande et la Suisse.